L’impasse Bayrou

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bayrou.jpgFrançois Bayrou intéresserait donc. Il revient dans nombre de conversations sous la forme interrogative : pourquoi pas lui ?

Sa candidature est le nouvel avatar d’une question classique depuis le début de la Vème République, celle de la viabilité d’une stratégie centriste. Et jusqu’à présent, l’échec fut toujours au rendez-vous. Notre culture politique ne reconnaît pas ce qui n’est ni la droite, ni la gauche sans doute parce qu’elle reste marquée par le conflit. Le « centre » en France relève donc de définitions en creux rarement positives. De fait du « marais » à « l’entre-deux » les termes employés ont tous une connotation négative.

Bayrou va avoir du mal à convaincre car il va lui falloir sortir de l’ambiguïté. On redécouvrira alors qu’il dispose d’un groupe parlementaire obtenu à la grâce d’accords électoraux passés avec l’UMP. On soulignera qu’un tiers de ses parlementaires ne suit pas ses consignes de défiance sur les grands textes législatifs adoptés par la droite (lois Sarkozy, loi de financement de la sécurité sociale, budget…). Que la totalité de ses élus locaux gouvernent ou s’opposent aux côtés de l’UMP face à la gauche.

On constatera même qu’en dépit de ses critiques aussi acerbes que récentes contre TF1, il est le troisième candidat le plus présent dans votre poste de télévision et n’est donc pas le plus mal loti…

En fait, les intentions de votes aujourd’hui mesurées traduisent une sorte de réceptacle de l’anti-sarkozysme et de l’anti-royalisme. Mais plus le choc Sarkozy/Royal va être fort, plus l’espace politique de François Bayrou va se réduire.

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13 réponses à L’impasse Bayrou

  1. jacques dit :

    C’est particulièrement creux ce que vous racontez. Si vous êtes contre bayrou vous n’avez qu’à le dire clairement.

  2. mimie dit :

    oh zen pourquoi être agressif ? La question me semble t il n’est pas d’être pour ou contre mais d’analyser ce qu’une nouvelle candidature va apporter au débat et à l’équilibre des forces.
    Pour ou contre Bayrou ? On pourrait aussi analyser ce que Mr Bayrou à apporter au citoyen et à la société française quand il était ministre de l’éducation !
    Je suis dans l’attente de ses propositions développées, concrètes tant sur sa conception de l’éducation que sur les moyens de la mettre en oeuvre…
    question : la multitude des candidatures ne nuit elle pas à la démocratie ? La défiance des français …. H° : le pouvoir a tout prix bien au delà de véritables convictions et engagement politique ? … Mais comme nous sommes encore en démocratie chacun est libre … l’important nos valeurs françaises….. LIBERTE, EGALITE, FRATERNITE …..pour tous les citoyens

  3. René dit :

    La clientèle de Bayrou est à droite mais aussi à gauche parce qu’il n’y a pas grande différence entre lui la gauche molle qu’incarne la majorité du pas donc le ps a tout à craindre de Bayrou.
    Si la confrontation Sarko/Ségo a quelques chances de réduire le score de Bayrou ce qui m’inquiète c’est de voir des Glucksmann, Bruckner, Max Gallo, Hanin rejoindre Sarko. Est-ce ponctuel ou s’agit-il d’un véritable mouvement.
    Le PS aurait dû penser dès le début, à un rassembler ses alliés naturels de gauche mais les leçons de 2002 n’ont pas été assez fortes.
    Cette fois-ci je n’irai pas voter Sarko contre Le Pen au second tour

  4. noël dit :

    La principale chose qui crée la bipolarité en france, c’est le 2ième tour de l’élection présidentielle; 2 candidats (sauf cas particulier 69 et 2002).
    On va donc être d’accord; Bayrou n’aurait des chances que si par une force surnaturelle il dépassait au premier tour Sarko; à la manière de VGE en 74, aidé de son ami Chirac. Bayrou et VGE sont dans le même champ clos politique (chacun sur sa montagne!sic).
    Le PS n’est ni contre ni opposé à bayrou, pas plus qu’aux radicaux valoisiens; mais c’est eux qui ont choisi leur camp; ils sont comme des généraux sur la montagne qui regardent les soldats dans la plaine, les uns à la stratégie, les autres au turbin.
    La principale des valeurs: c’est la liberté, conquête inachevée…
    Personnellement, (ça va surprendre René), je suis de la gauche dure; celle de Rocard, de Ségolène et aussi de DSK, celle qui depuis 100 ans à transformé l’essentiel des relations sociales, sans tuer personne. Celle qui de guesde à marceau pivert et à fabius prone la rupture (sans parler des léninistes et Cie), est restée dans les limbes sans jamais mettre les mains dans le cambouis. L’idée imbécile, surréaliste, idéalisée et romantique, typiquement française, est qu’il faudrait un programme le plus à gauche possible pour être sûr dans avoir 10%. Le rouge foncé avec de l’eau dedans donnerait un rose pâle! Voilà où mène l’absence de culture économique générale, et l’absence d’analyse de la situation internationale.
    C’est pourquoi, je suis en train de lire un gros pavé sur l’inde.
    Reste le problème de max Gallo; ne serait-ce pas une affaire d’identité nationale? grosse interrogation pour ce qui me concerne.

  5. sarah dit :

    Notons que Bayrou a ces derniers temps, emmené l’UDF là où le parti centriste avait peu l’habitude d’aller: dans une opposition, parfois frontale, avec l’UMP sa grande soeur. Ce qui a même conduit le groupe UDF à l’Assemblée à se diviser lors d’un vote (le budget me semble-t-il).
    Certes, il y avait derrière cela, toute une stratégie politique pour « exister », mais malgré tout, cela est nouveau.
    Mais de là à envisager que dans l’hypothèse probable d’un second tour Royal/Sarkozy il prenne parti pour la gauche…
    Il serait d’ailleurs intéressant de voir ses consignes de vote dans ce cas de figure.
    Pour fréquenter régulièrement des élus UDF, je peux dire que la position de Bayrou est loin d’être partagée par tous, et que les alliances UDF/UMP ne sont pas prêtes de s’achever, même si elles se font très très souvent au détriment de l’UDF (ex: En Rhône-Alpes, liste commune UDF/UMP -Comparini/Gaymard en 2004 pour les régionales. Résultat: UMP 28 élus, UDF 15 élus. Pour info FN: 17 élus…)

    Autre chose que j’ai notée mais sans valeur scientifique: la montée de Bayrou dans les sondages correspond au moment du retrait de Nicolas Hulot de la course présidentielle.
    Sans parler effectivement de tous les « ni/ni », ni Royal ni Sarkozy. Mais je doute que Bayrou constitue un vote contestataire pertinent.
    Enfin, je crois malgré tout que Bayrou bénéficie du même scénario que Chevènement en 2002: les medias ont besoin d’un troisième homme pour ne pas lasser les lecteurs et cela s’en ressent dans leurs intentions de vote. Mais lorsque ceux ci se transformeront en électeurs, il y a peu de chance que cet engouement perdure…

  6. René dit :

    Vivement la 6éme république sans élection présidentielle et je continue de penser qu’une primaire à gauche comme en Italie nous aurait permis de rassembler toute la gauche dernière une seule candidate et d’éviter le scénario 2002.

  7. gerd dit :

    ce bipartisme qui exclut tous les autres est insupportable
    Sarkozyste de droite, Royaliste de gauche votre demagogie nous fatigue

    un candidat pour La France et les Français du bon sens encore du bon sens
    Sectaires de droite comme de Gauche,respectez les Ni gauche Ni droite

  8. Christine dit :

    Argumentaire à destination des socialistes :

    Au 2ème tour contre Sarkozy, Ségolène Royal perd.
    Au 2ème tour contre Sarkozy, François Bayrou l’emporte.

    Votez donc utile au 1er tour : votez Bayrou !

  9. noël dit :

    Heu…ça sert à rien de s’affoler. On sait depuis le temps, que le 2nd tour de l’élection détermine une majorité et une minorité qu’on appelle opposition; c’est un fait établi contre lequel il n’y a rien à faire. Au second tour, on se rallie à l’une ou à l’autre; d’où cette bipolarité, qui n’est pas le bipartisme; même s’il y a deux partis dominants, ce qui ne fut pas toujours le cas, et ça peut encore changer.
    La démagogie me fatigue aussi, c’est pourquoi il faut essayer de regarder plus loin que le bout de son nez; comprendre, mesurer, choisir, après les électeurs font ce qu’ils veulent, décriptent à leur manière, et on ne peut pas les empêcher de voter selon ce qu’ils estiment être leur intérêt; comme dassault, bolloré, pinault ou florence parisot. A moins que ces derniers pensent qu’il y a communion avec l’intérêt de la france; d’autres aussi savez-vous.
    Et laissons le sectarisme ailleurs, car ni les uns ni les autres ne sommes dans des sectes, et puis savez-vous que dans cette gauche du PS, beaucoup de gens viennent d’horizons divers, de traditions diverses, ils partagent quelques valeurs en commun qu’ils essaient de faire vivre; et pour ça il faut laisser son sectarisme à la porte.
    A christine, je vais dire que rien n’est joué, qu’un pourcentage d’indécis très important se décidera dans la dernière semaine, voir dans l’isoloir; et que pour le deuxième tour ce sera pareil.
     » halte là, halte-là, halte-là, les montagnards, les montagnards… »
    Voter Bayrou! mais il faut dare dare dire ça aux sarkosistes.

  10. momo dit :

    Francois Bayrou se metarmorphose en leader MAXIMOU qui denonce l’orchestration mediatique par bouygues -lagardere-dassault……..fichtre!!!!!! que d audace! il est donc necessaire de faire un petit rappel de son parcours : depute UDF des 1986 , il appartient a la majorite qui installe les groupes industriels « vivant des commandes de l etat » a la tete des plus grands medias (loi leotard de 1986, vente de TF1 A BOUYGUES EN 1987 bref au (  » mieux disant culturel »! )…..en 1994 il siege au gouvernement Balladur, qui releve les seuils de concentration dans l audiovisuel(loi Carignon). il tutoie les dirigeants de la Une et ne trouve pas anormal que jean-pierre elkabach demande conseil a sarkozy pour l embauche d un journaliste a Europe 1 sces:plan B

  11. le troisième homme dit :

    François Bayrou est le meilleur candidat européen, c’est Pierre Moscovici qui le dit :
    http://moscovici.typepad.fr/blognational/2007/02/sur_le_discours.html

  12. noël dit :

    La position de pierre Moscovisci est beaucoup plus nuancée, il dit ses points de convergences et aussi de désaccords, qui ne sont pas seulement tactiques. C’est curieux comme cet homme aussi émancipé nierait que chacun puisse en faire autant; l’avenir de l’Europe est en cause parce que l’avenir de l’homme manque de position centrale.
    Et qui aurait le bon profil de 1er ministre? Delors dit-il pour fixer les idées; personnellement, j’en vois d’autres derrière. Vieux débat, qui nous ramène en 1914.

  13. Henri dit :

    Ecoutez François bayrou, et vous comprendrez qu’il apporte une réponse juste aux questions que se posent les Français.
    Pas de promesses mais une analyse, pas de séduction mais des solutions.
    Le clivage Gauche droite ravage notre pays, seul DSK aurait fait le poids face à SARKO.
    Il est temps de reconstruire notre pays, avec à sa tête une équipe libérale et socialement engagée….
    Un seul candidat le peut aujourd’hui : François Bayrou

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