Mon Golgotha…

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copies2.jpgJe n’arrive pas à voir le bout de mes corrections de copies. L’examen de mon cours d’Institutions Politiques Comparées a eu lieu le 9 janvier dernier et j’ai jusqu’à jeudi prochain, après demain pour rendre les 300 devoirs dûment notés et annotés…

Avec une moyenne de 10/12 à l’heure (l’épreuve ne durait qu’une heure), je mets un soin vétilleux à écarter toute dimension subjective dans mon appréhension du travail de chacun. Mais la cause est perdue. Comment être objectif quand vous venez d’en lire 50 et que le volume du tas, à côté de vous, ne diminue pas…? De plus, et je ne cesse de le dire aux étudiants en début d’année : la partie la plus importante du devoir c’est l’introduction.

Elle doit être structurée et donner une impression d’unité voire d’élégance. Las, le défaut majeur des étudiants est de proposer une introduction au caractère passe partout, la grande majorité retenant le principe de l’entonnoir (partant de très loin pour resserrer progressivement sur le sujet).

Personnellement, je milite pour que dès la première phrase les étudiants cherchent à susciter l’intérêt, la curiosité du lecteur. C’est le premier contact qui permet à la copie de se singulariser. C’est elle qui montre l’intelligence de l’étudiant dans sa compréhension du sujet. Alors, de grâce, vous qui me lisez, abandonnez les entrées en matière aussi excitantes que : «Le sujet traite de … », «De tout temps, le thème de … », «Toujours d’actualité, ce sujet…».

Cela ne garantit rien mais évite d’agacer le correcteur…

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9 réponses à Mon Golgotha…

  1. Rodolphe dit :

    Si, dans l’immédiat, vos étudiants ne mettent pas en application vos bons conseils donnés en cours, rassurez-vous en vous disant qu’ils retiennent le fonds et les valeurs enseignés…
    Tout aussi important, non ?

  2. René dit :

    Les professeurs ne travaillent pas assez !
    C’est court, précis et c’est un ségolènisme :)

  3. noël dit :

    300 introductions aussi différenciées qu’une palette de couleurs, ça paraît difficille à trouver; la solution n’est-elle pas de provoquer au départ le correcteur pour susciter son intérêt? Il faut pomper dans le vocabulaire chatoyant et fécond de JJ. Le déhanchement des mannequins plait aussi.
    Plus facile à dire qu’à faire.
    JJ, 300 copies, c’est une énormité, tu ne pourrais pas en sous traiter un peu?

  4. mattias goasdoué dit :

    Bonjour !

    Eh bien, on voit sur la photo l’intensité du travail de correction ! Entre les débâts participatifs et nos copies, où trouvez-vous votre temps ?
    J’espère avoir répondu à vos attentes en matière ne serait-ce que de l’introduction, où il me semble que je ne m’en suis pas mal sorti du tout.
    Bonne continuation.

  5. Etienne dit :

    J’étais encore étudiant il n’y a pas si lontemps, et je prenais un malin plaisir à trouver des accroches et des ouvertures « communes et populaires », notamment en Culture Générale, pour montrer qu’il y avait un sens politique dans tout ça et que ca se ratachait parfaitement au sujet et pouvait être analysé de façon politique.
    A mon « palmarès » : les schtroumpfs (sur l’argent), Guignol (sur le divertissement), le maillon faible (sur l’exclusion) et le fameux « la route est droite mais la pente est forte, de notre grand Jean-Pierre Raffarin.
    Mais en l’occurence, je ne sais pas si démarrer ma copie par cet illustre imbécile vous aurait mis dans de bonnes conditions pour lire ma copie ;-)

  6. mattias goasdoué dit :

    Sachant que les questions traitaient des institutions publiques Italienne, Iranienne et Chinoise, effectivement, il ne vallait mieux pas ;)

  7. bernard dit :

    bonsoir, parce qu’il est toujours tard quand on corrige des copies…..
    J’ai corrigé dans d’autres temps et dans une matière qui n’était pas du droit.
    J’allais parfois flairer ce qui voulait être une conclusion sur le sujet dans la dernière page….et c’était en général un bon indice.
    Il reste la technique de l’escalier, (placer la pile en haut de l’escalier et donner une forte impulsion, la copie qui tombe sur la dernière marche est sans doute la meilleure), la technique des fléchettes: une fléchette pour viser la note, une fléchette pour viser le numéro de la copie, on peut, si on connait les stats, utiliser les tables de nombres aléatoires mais le protocole est contraignant.
    Reste qu’en Iran la note est donnée, in fine par le guide suprême, en Italie on peut toujours discuter de l’importance de la valeur de la note, et qu’en Chine on est sur de rien tant que le Comité central de l’armée n’a pas décidé de la réponse adéquat. Alors?
    Bon courage quand même.

  8. un argonaute dit :

    Ah… la forme toujours plus importante que le fond…. Personnellement je n’ai jamais été fort pour mettre en forme, vous l’aurez compris, le fond qui débordait dans mon esprit. Alors j’ai trop souvent souffert de la sanction de ce que je me plaîs à appeler les conformistes (ou con-formistes)… On peut quand même si la possibilité y est établie, se préparer à l’oral de seconde session, ce qui m’est trop souvent arrivé et qui je pense en l’occurence se produira encore, hélas…

  9. petiteluciole dit :

    …et concrètement, en rendant les copies corrigées pour jeudi à l’administration, a quel moment les étudiants pourront ils avoir vent de leur résultats !!??!!

    Réaction de JJU :

    Les mystères de l’administration sont insondables…. Peut-être d’ici un mois ?

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