Archive pour décembre 2006

Des tarifs TER attractifs

Samedi 23 décembre 2006 | Publié dans Smack ! | Crédits photo : Jean-Charles Crié

TER.jpgDe tous les dossiers votés lors de la session du Conseil Régional, celui qui me parait le plus symbolique de notre action fut celui consacré aux tarifs du TER.

Il y a en Bretagne 200 000 personnes qui sont des chômeurs indemnisés en dessous de 80 % du SMIC, bénéficiaires de minima sociaux (Rmistes, adultes handicapés… ), ou en parcours d’insertion (contrats aidés, apprentis). A leur intention, nous avons créé la carte Actuël qui donnera droit à 75 % de réduction sur tout le réseau TER pour une durée minimum d’un an. 

En sus, en remplacement du dispositif actuel MobiliTER, le titre Actuël Emploi sera accessible aux demandeurs d’emploi inscrits à l’ANPE. Cet aller-retour gratuit leur permettra de voyager en train pour tout motif lié à leur recherche d’emploi (entretien d’embauche, journée d’essai, concours, VAE…).

Parallèlement les abonnements Uzuël à destination des jeunes offriront aussi en moyenne 75 % de réduction sur une liaison identifiée et les tarifs Pelmël chercheront à favoriser les circulations du week-end et les courts séjours, les réductions étant accordées à condition de passer la nuit du samedi au dimanche sur place. Adaptés aux déplacements privés/loisirs, ils se présentent sous forme de carnets de tickets ou de billets aller-retour, avec des réductions allant de 30 % (tout public) à 50 % (pour les 13-26 ans).

Enfin, le tarif Ribambël est tout spécialement adapté aux familles : ce titre gratuit est accordé à tout enfant de moins de 12 ans voyageant avec un adulte. A ce prix, le train, considéré comme plus cher que la voiture, devient concurrentiel.

Ben mon canard !

Samedi 23 décembre 2006 | Publié dans Clash ! | Crédits photo : nucnuc.blog.lemonde.fr

choisy.jpgDepuis mercredi, je découvre que le Canard Enchaîné est un hebdomadaire très lu ! En effet, je ne compte plus les interpellations amusées dont je fais l’objet depuis que j’ai été la cible d’un petit articulet fielleux figurant dans sa page 2.

J’imagine que la plupart (!) de mes interlocuteurs veulent être agréables quand ils me félicitent pour ce privilège mais il est des notoriétés parfaitement injustifiées ! Car, non seulement je n’ai absolument pas tenu les propos qui sont rapportés mais en sus, je les trouve insupportables.

Je réévalue ainsi la véracité de ce que l’on peut trouver dans le Canard car le vrai et le faux sont adroitement mêlés. Oui, j’ai participé à la réunion organisée par Dominique Strauss-Kahn dimanche dernier à Paris. Oui, j’étais le premier intervenant car chargé du rapport introductif sur le bilan de la campagne interne. Oui, j’ai ironisé sur la disposition des lieux, moquant ainsi les « bons élèves » que nous étions puisque la veille au CNIT lors du séminaire présidentiel organisé par le PS, une part importante des communications portait sur la dimension pratique des forums participatifs.

Mais non, je n’ai à aucun moment évoqué Ségolène Royal. Pas une des 20 minutes de mon propos n’a concerné un autre sujet que le PS, sa campagne interne, ses adhérents. J’imagine d’ailleurs que quelques uns des 400 participants pourront ici témoigner de ma sincérité. D’ailleurs, plusieurs bloggueurs ont déjà fait des comptes rendus et aucun n’évoque ces propos, que ce soit Akli, Gilbert ou Hugues. On retrouvera d’ailleurs ici l’essence de mon propos.

Au total, je m’étonne de cette histoire. Notre réunion était interdite à la presse. Elle s’est conclue par une décision : ne pas créer de courant au sein du PS car le rassemblement est la condition indispensable à la victoire de Ségolène. Qui a donc intérêt à suggérer qu’un responsable socialiste jouerait contre son camp ?

Expulsion annulée

Vendredi 22 décembre 2006 | Publié dans Smack !

Anna et Bella.jpgC’est hier soir que j’ai appris la bonne nouvelle. Mon téléphone a sonné alors que j’étais encore en session du conseil régional. C’était Bela qui m’apprenait que le recours que son avocat avait déposé contre la décision du préfet du Finistère de l’expulser ainsi que son mari Edik et de sa petite fille Anna avait abouti. L’arrêté préfectoral est annulé ! Ils vont ainsi pouvoir passer une fin d’année plus agréable…

Mais ce n’est qu’une nouvelle étape dans le combat. Demain, dans huit jours ou dans un mois, le préfet peut récidiver. Il ne s’agit pas pour moi de stigmatiser ce haut fonctionnaire. Comme nous l’apprend Libération aujourd’hui, jusqu’à la présidentielle, Nicolas Sarkozy veut faire du chiffre sans faire (trop) de bruit.

Depuis 2002, il a érigé l’immigration en commerce électoral masquant à peine son ambition : stigmatiser les plus faibles dans la société pour détourner l’attention et aller chercher, comme il le dit lui-même, «un par un» les électeurs du FN. Mais contrairement à ce qu’il imaginait, ni sa politique sécuritaire (il a serré la vis législative à trois reprises), ni ses déclarations empruntant au registre de l’extrême droite n’ont permis de l’affaiblir.

Alors aujourd’hui, il lui reste une autre méthode : offrir à ses électeurs les statistiques annoncées, mais sans déchaîner les passions qui nuisent aux affaires et effarouchent le reste de la clientèle…

Mort d’un mot

Jeudi 21 décembre 2006 | Publié dans Clash !

decentralisation_raffarin.jpgSession aujourd’hui au Conseil Régional où nous allons notamment débattre des orientations budgétaires. Inévitablement, planeront au-dessus de nos échanges les tristes résultats de l’enquête conduite par IPSOS pour la Gazette des Communes à la fin du mois dernier.

45 % des personnes interrogées estiment que la décentralisation est allée trop loin et qu’il faut revenir en arrière. Ils ne sont plus que 18 % à estimer qu’il faut la renforcer. Comment ne pas être inquiet quand on découvre qu’avec une proportion encore plus importante (54 %), les sondés estiment que la décentralisation entraîne une inégalité entre les territoires ?

Il faut donc bien chercher à expliquer un tel désaveu. D’autant qu’il y a simplement 3 ans, le même institut conduisant une enquête identique nous apprenait que seuls 25 % avaient une image négative de la décentralisation. Que la défiance à l’égard de la décentralisation ait progressé de 20 points en trois ans ne peut pas être un motif de satisfaction pour personne.

Malheureusement le coupable est connu de tous : « l’acte II » de 2004 voulu par le gouvernement Raffarin et appliqué depuis par celui de Dominique de Villepin. Cette loi ratée à créé des désordres, des confusions, des chevauchements de compétences. Et au total, c’est l’intérêt général qui s’en est trouvé affaibli. Dommage d’avoir tué un aussi joli mot. Nous saurons demain en inventer un autre.