Mort d’un mot

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decentralisation_raffarin.jpgSession aujourd’hui au Conseil Régional où nous allons notamment débattre des orientations budgétaires. Inévitablement, planeront au-dessus de nos échanges les tristes résultats de l’enquête conduite par IPSOS pour la Gazette des Communes à la fin du mois dernier.

45 % des personnes interrogées estiment que la décentralisation est allée trop loin et qu’il faut revenir en arrière. Ils ne sont plus que 18 % à estimer qu’il faut la renforcer. Comment ne pas être inquiet quand on découvre qu’avec une proportion encore plus importante (54 %), les sondés estiment que la décentralisation entraîne une inégalité entre les territoires ?

Il faut donc bien chercher à expliquer un tel désaveu. D’autant qu’il y a simplement 3 ans, le même institut conduisant une enquête identique nous apprenait que seuls 25 % avaient une image négative de la décentralisation. Que la défiance à l’égard de la décentralisation ait progressé de 20 points en trois ans ne peut pas être un motif de satisfaction pour personne.

Malheureusement le coupable est connu de tous : « l’acte II » de 2004 voulu par le gouvernement Raffarin et appliqué depuis par celui de Dominique de Villepin. Cette loi ratée à créé des désordres, des confusions, des chevauchements de compétences. Et au total, c’est l’intérêt général qui s’en est trouvé affaibli. Dommage d’avoir tué un aussi joli mot. Nous saurons demain en inventer un autre.

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