Quimperlé vivra

Publié dans Articles | 5 commentaires

quimperlé 2.jpgJe reviens de la manifestation unitaire organisée à Quimperlé. Face à la détresse des familles des 2 000 salariés des Papeteries de Mauduit, de Volaven, de Nestlé-Purina, comme premier secrétaire de la fédération du PS mais aussi comme président du groupe socialiste du Conseil régional je me devais de répondre présent.

C’était une occasion de démontrer de manière éclatante le refus de tous les Finistériens de voir appliquer des politiques industrielles ayant pour seule ligne de conduite la recherche du profit maximum.

Car, ce qui se passe à Quimperlé, aujourd’hui, est le symbole de ce qui peut se passer, demain, n’importe où dans le département et en Bretagne !

Plus que jamais nous devons être solidaires, unis et mobilisés. La population, les organisations syndicales et tous les élus du secteur nous ont montré la voie. Chacun d’entre nous se doit de résister à cet ordre économique injuste.

Cette entrée a été publiée dans Articles. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

5 réponses à Quimperlé vivra

  1. jpb dit :

    Que la dette augmente alors que des marchés nous échappent du fait d’avoir insuffisamment de nouvelles entreprises créatrices de richesse de croissance et d’emploi est normal, que ce soit la droite ou la gauche au pouvoir.

    Seule l’aide à l’innovation peut renverser la tendance. DSK l’a compris, mais n’a pas réussi à s’imposer comme candidat du PS.

    Et ce n’est pas en faisant des réunions citoyennes d’élus régionaux que cette solution s’imposera.

    Dans la Grande Région en tenant compte de la réalité de la globalisation des marchés pour les produits et les services, des initiatives réelles ayant fait leur preuve ont pu être mises en œuvre:

    http://avenirlorraine.canalblog.com/

    On ne conçoit plus l’économie à partir du niveau régional, mais à minima au niveau européen.

    Et voter Socialiste avec l’application d’un programme dépassé ne changera rien. Restons lucides et évitons les mots d’ordre incantatoires qui ne débouchent que sur le rejet mérité des citoyens.

    Le renouveau du tissus industriel est la seule porte de sortie possible du marasme actuel, en Bretagne comme dans le reste de la France.

  2. noël dit :

    Je suis toujours étonné qu’il n’y ait pas plus de commentaires à tes papiers; mais on fait avec.
    Je n’étais pas à quimperlé, et je n’avais pas de raisons importantes pour y être; mais je suis de tout coeur avec ceux qui ont fait le déplacement. Le problème, c’est APRES QUOI? Toutes les manifs n’ont pas empêchées de fermer vilvorde et moulinex et le reste par miliers et centaines de milliers d’emplois. Je me souviens encore de l’énorme mobilisation nationale à propos de LIP en 73! Depuis combien de lips?
    Ce qui est obsolète, d’une manière où d’une autre disparaitra.
    La seule manière de survivre, c’est d’engager autre chose avec les gens concernés; le plus vite possible; pas de combat d’arrière garde.
    Ségolène avait promis dans son discours de quimperlé d’étudier l’affaire de Nestlé je crois, et mettre en rapport des gens. Cela a-t-il été fait? Qu’en est-il ressorti. Je ne vois nulle part de réponse.

  3. Nicolas dit :

    Noël,

    Si tu ne vois pas de suite de l’engagement de Ségolène Royal à Quimperlé, c’est parce que tu regardes pas le bon blog ;-) (c’est une blague).

    Ségolène Royal s’était engagée à prendre contact avec les dirigeants de Nestlé pour leur demander de mettre à disposition des salariés les chiffres de leurs sites européens. Elle l’a fait en compagnie de Louis LE PENSEC et de Gilbert LE BRIS dans son bureau de l’Assemblée Nationale.

    Les dirigeants de Nestlé, qui ne sont pas obligés par la loi à cette transparence, n’ont pas dit non, mais pas dit oui aussi.

    A suivre donc.

    Par contre, par rapport aux autres affirmations de Noël et de Jpb, bien entendu que sur le long terme, il faudrait être aveugle pour ne pas voir les emplois industriels quitter la France. Notre système économique se transforme. L’industrie n’a-t-elle pour autant pas d’avenir en France ? Je ne le crois pas. Je crois qu’il y a de l’espace pour des produits de qualité et/ou de proximité.

    Bien sûr nous n’en prenons pas le chemin avec la politique actuelle. 473 000 emplois industriels ont été perdus ces 5 dernières années.

    Alors oui, pas de promesses inconsidérées, mais pas de fatalisme non plus car il n’y a pas de fatalité que l’ensemble de nos produits de consommation soient produits par des pays à faible niveau de protection sociale et faible niveau de vie.

  4. Jean-Louis dit :

    Quel est le chemin parcouru depuis le 16 septembre 1999 date à laquelle Lionel Jospin annonçait à Claude Sérillon: « Je ne crois pas qu’il faut tout attendre de l’Etat ou du gouvernement » ?
    http://www.liberation.fr/actualite/politiques/elections2007/livres/213480.FR.php

    J’ai connu 3 plans que l’on dit social. Aujourd’hui les entreprises pour lesquelles je travaillais ont toutes délocalisé leurs productions en Asie. C’étaient des entreprises à la pointe du secteur de l’électronique en télévision et téléphonie.

    C’est la recherche du profit maximum à court terme, qui est à l’origine de la grande pandémie de perte d’emploi qui touche les salariés du secteur industriel européen.
    De plus nos outils de production souvent vieux, ne sont plus compétitifs parce qu’investir ne peut se faire qu’avec un ROI (retour sur investissement) sur 2 ans maximum.

    Comme pour les entreprises, il est facile pour certains politiques de privilégier la stratégie du court terme. Il est plus avantageux électoralement de faire du clientélisme que d’investir sur la recherche, les universités, les écoles et la formation.
    Dans ce dernier cas, les effets ne se font sentir qu’à long terme, et donc sans certitude d’en tirer les bénéfices.

    Bien entendu, nôtre paysage industriel doit s’adapter. Nous ne pourrons plus avoir des activités identiques à celles pratiquées il y a 50 ans : sidérurgie, confection,…..
    Mais il faut que les profits soient réinvestis.
    Aujourd’hui ils servent à faire fructifier le capital quasiment à l’exclusion de tout.

    Nous devons développer les créations d’entreprises en s’appuyant sur notre tissu social encore préservé, en valorisant la recherche publique et privée, en s’appuyant aussi sur les PME.

    A plusieurs, nous serons plus forts. Notre stratégie de croissance et de création d’emploi doit se faire aussi à l’échelle européenne.

    Si on ne peut que sauver les meubles en ce qui concerne nos emplois actuels, que l’on on prépare au moins ceux de demain.
    La responsabilité politique est d’accompagner ce changement pour nous et nos enfants.

    Jean-Louis

  5. noël dit :

    Sur le fond, je n’ai pas de désaccords avec les interlocuteurs précédents. Juste un bémol pour celles qui délocalisent; on aurait sans doute pu en certaines circonstances, négocier mieux leur départ; mais c’est trop tard.
    Ce qui me rend triste, moi qui ai connu les glorieuses, et le travail bien fait, c’est la perte définitive du savoir faire, le coeur de métier. Notre pays est en train de se transformer en musée et en puy du fou permanent.
    Je ne sais pas si nos doctes penseurs en mesurent les conséquences?

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Vous pouvez utiliser ces balises et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <strike> <strong>