Zaïde(s)

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even_zaides_affiche.jpgAprès une après-midi consacrée à la présentation du Projet des socialistes aux nouveaux adhérents de la circonscription lors de la journée de formation animée par Sylvain Eliès, ma soirée était musicale.

Le Théâtre de Cornouaille offrait l’occasion de découvrir un opéra peu connu de Mozart : Zaïde. Si la notoriété de son « Enlèvement au Sérail » n’est plus à faire, son autre « turquerie » est ignorée en raison de son inachèvement.

Œuvre de jeunesse, il s’agit d’un ouvrage atypique, inclassable, dont l’intrigue se déroule au sein d’un sérail, raconte l’histoire de la favorite du sultan, Zaïde, amoureuse d’un esclave chrétien. Cette pièce ne fut d’ailleurs jamais donnée de son vivant.

Au-delà donc de la découverte, l’originalité du spectacle résidait aussi dans le fait que Michel Rostain, directeur de la Scène Nationale de Quimper avait commandé à Bernard Cavanna, compositeur français, l’épilogue de l’opéra.

J’avoue avoir été rétif à sa proposition. Je suis, il est vrai, hermétique à la création contemporaine dans ce domaine. Par contre, Mozart… Et Zaïde ne manque pas de beaux airs, bien servis par le timbre léger de la soprano Elise Gäbele. En sus, l’orchestre régional de Basse-Normandie était dirigé par Dominique Debart qui sut défendre avec fougue et conviction la partition.

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Une réponse à Zaïde(s)

  1. Cher Monsieur,

    Voici ci-joint un extrait d’un interview donné au journal Nord Eclair en mai dernier à propos de la création de mon concerto pour accordéon. Je pense donner quelques éclaircissements à cette notion « d’hermétisme » que je viens, deux après, de découvrir dans votre blog.
    bien à vous

    bernard cavanna

    On dirait que vous avez une furieuse envie de réduire l’écart ou même le gouffre encore très largement admis entre l’accordéon musette, dit populaire, et l’accordéon de concert ; entre la musique populaire et la musique dite « classique »

    J’ai vécu dans mon enfance avec Schubert et Mozart joués au piano par ma mère, la musique de Johnny Hallyday écoutée en boucle par mon frère ou les Beatles par ma sœur. La musique dite classique n’est pas du tout difficile à comprendre. Elle demande simplement un peu plus de patience car les éléments mis en jeu et les constructions sont plus complexes. C’est tout ! ma mère, issue du sous-prolétariat allemand (on revient à la classe ouvrière) fut très tôt passionnée pas la musique et sa curiosité, son humilité aussi l’ont amenée à aimer des musiques que certains « privilégiés à bibliothèques et parquets marquetés » trouvent encore difficiles à comprendre : Berg, Bartok, Lutoslavski, Dutilleux, Ligeti … Aussi, je n’admets pas aujourd’hui que cette musique soit mise au rencard ! totalement absente dans les médias, peu défendue par un milieu politique de plus en plus inculte, assujettie aux lois du soi-disant « libre »-échange. Dans ce contexte, il faut sans cesse manifester notre résistance et l’enseignement, l’école, les conservatoires restent un terrain privilégié pour ce combat.

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