Stéphane Rozès

Jeudi 24 août 2006 | Publié dans Blablabla...

SR.jpgRetrouvaille avec un copain de fac, Stéphane Rozès, directeur de l’institut de sondage CSA-Opinion. Evidemment l’échange porte sur la présidentielle pour laquelle il se garde de formuler le moindre pronostic. Ses enquêtes, pour le moment, lui permettent juste de dresser trois constats.

Tout d’abord, cette échéance est attendue. Contrairement à une idée reçue, les Français s’y intéressent. Ils sont convaincus qu’elle peut servir de déclencheur pour un réveil du pays qu’ils jugent aujourd’hui entravé et sans horizon.

Ensuite, le scrutin sera l’un des plus politiques de la Vème République. Les électeurs ont une idée très précise du candidat probable de la droite. Qu’ils lui soient farouchement hostiles ou qu’ils s’en déclarent des partisans enthousiastes, Nicolas Sarkozy ne laisse personne indifférent. 2007 pourrait donc s’apparenter à un référendum,  à l’instar de ce que fit Berlusconi en Italie qui faillit réussir gagner en polarisant la confrontation sur sa personne.

Enfin, il est convaincu de la position solide et durable de Ségolène Royal dans l’opinion. Pourtant, si cette dernière bat, en ce moment, le ministre de l’Intérieur dans ses enquêtes, alors que le total de la gauche est faible au 1er tour, c’est plus en raison d’un refus de Sarkozy que d’un désir de gauche.

Interrogé évidemment sur le PS, il a commencé par me dire – paradoxe pour un sondeur ! – son attachement au rôle des partis et donc sa prudence à l’égard de la démocratie d’opinion. Aussi notre automne le passionne car il espère y trouver la réponse à deux questions : les adhérents ressemblent-ils aux électeurs ou sont-ils plus exigeants dans la proposition politique ? Les facilités ou les esquives possibles dans les médias résisteront-elles au débat militant ?

6 réponses à “Stéphane Rozès”

  1. Sylvain dit :

    En espérant que personne ne cherche à se dérober au débat militant du Parti.
    Il semble qu’un candidat, par exemple, se souhaite pas s’exprimer devant les militants du MJS… Cela semble surprenant…

  2. alice dit :

    Elle changera peut-être d’avis avant samedi …

  3. mimie dit :

    bonsoir,
    malgré le travail … merci de nous apporter un retour de tes rencontres et ainsi de nourrir la réflexion.
    Peut importe le candidat du PS, l’important c’est de nourrir ‘ la vague rose’ pas celle qui détruit mais celle qui porte les espoirs de changement et d’avenir ….pour faire naître le ‘désir’ de gauche des électeurs ….autres que les militants …
    Comment leur donner “envie” de voter ?…..cmt redonner confiance.?..
    les politiques ne sont ils pas vécus comme des ethnocentristes plus intéressés par leur personne, leur carrière que par la défense de valeurs humanistes ?… Un bon homme politique ne serait ce pas un savant cocktail de tout ça !!!!
    Un fort consensus de plusieurs autour d’un ou d’une candidate contribuerait peut être à faire émerger cette confiance …. Bonne université!

  4. scorff dit :

    C’est confirmé qu’elle ne participera pas à un débat avec le MJS.
    Par contre, discrète à l’Université d’été, Mme Royal se rattrapera dans les médias: elle sera vendredi matin sur France Inter, samedi au Journal de France 2, et lundi soir à nouveau sur France Inter, pour ne citer que les principaux rendez-vous.
    sans commentaires…

  5. Sly dit :

    Jamais de respect pour les cadres de débat des militants socialistes !

  6. mimie dit :

    a sly bla bla de potaches !!!!!

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