CEF du Pluguffan : étudier toutes les hypothèses

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Nouvelle rencontre ce matin avec Mme Annie Boucher présidente de l’association pluguffanaise Tréguer-Kériner hostile à l’implantation d’un Centre Educatif Fermé dans son quartier.

Je suis ce dossier depuis son origine (je crois que ma première note remonte au 13 novembre 2010) et ma position est évidemment constante. On en retrouvera l’expression dans mon dernier post du 13 janvier 2012.

En compagnie de trois adhérents de l’association, j’ai pu découvrir la nouvelle parcelle de 2 000 m² pour laquelle un compromis de vente serait signé afin de permettre à la Protection Judiciaire de la Jeunesse de disposer de la superficie nécessaire à la construction de l’établissement. En effet, pour le moment l’Etat ne dispose que d’un terrain de 3000 m² qui suffisait au projet initial d’un Etablissement de Placement Educatif mais qui est trop exigu pour un CEF.

Ce fut aussi l’occasion d’avoir la confirmation du changement d’attitude de la majorité du conseil municipal de Pluguffan qui vient d’émettre « un avis défavorable à l’implantation » et « demande à la PJJ de renoncer à ce projet ».

Pour ma part, j’ai réaffirmé mon souhait que l’agglomération quimpéroise puisse disposer d’un tel outil, dont chacun s’accorde maintenant à reconnaître l’utilité dans la lutte contre la délinquance. Je n’ai pas les compétences pour estimer si ce terrain est approprié ou pas, tout au plus puis-je constater que sa forte déclivité ne le rend pas aisément constructible et qu’un important décaissement sera sans doute nécessaire. A l’évidence aussi, la proximité immédiate de maisons individuelles ne favorise pas l’épanouissement du projet.

C’est pourquoi j’ai invité le directeur national de la PJJ pour qu’il puisse venir se rendre compte. Je souhaite que parallèlement la PJJ, qui est maintenant propriétaire à Pluguffan d’un terrain qu’elle pourrait aisément revendre, puisse reprendre des recherches immobilières pour épuiser toutes les possibilités d’implantation avant de déposer un permis de construire à Kériner.

Il me semble d’ailleurs pour en avoir parlé avec  lui que ce souhait est partagé par le cabinet du Préfet du Finistère.

NB photo empruntée au site d’Ouest France.

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2 réponses à CEF du Pluguffan : étudier toutes les hypothèses

  1. Florian dit :

    La délinquance des mineurs, tout le monde s’accorde pour dire qu’il faut la traiter mais jamais devant chez soi.
    Ce terrain de Pluguffan avait déjà été extrêmement difficile à trouver, il n’avait pas été choisi à la va-vite. Et à l’époque d’ailleurs, il aurait été bien pratique d’avoir autant d’yeux experts pour conseiller ceux qui cherchaient un terrain et qui étaient bien seuls et peu épaulés…
    Cher Jean-Jacques, il y aura toujours d’excellentes raisons pour penser qu’un terrain n’est pas adapté à l’implantation d’un CEF. Le fait est que si ce projet est abandonné, peut-être qu’aucun autre ne verra jamais le jour, et cela se fera au détriment des personnels et au détriment de la prise en charge des mineurs. Prise en charge qui n’a cessé de prendre des coups en dix ans de droite et surtout en cinq ans de Sarkozy, foulant au pied tant qu’il put l’ordonnance de 45. Ce qui se joue autour du CEF c’est bien plus qu’une simple implantation, c’est une présence durable d’un établissement de placement collectif pour mineurs dont personne ne veut dans la région quimpéroise.

  2. Nat dit :

    Tu as raison Florian.
    Mais si j’essaie de réfléchir autrement , je me dis qu’un CEF n’est pas indispensable sur ce territoire. Ou alors pourquoi pas une structure déjà bâtie et existante en location gérée par l’associatif avec une solide équipe et un solide projet? Cela répondrait en partie aux besoins du dptment en matière d’accueil des mineurs en 45 en plus de l’actuel EPE et du CER.
    Alors , il est possible de repenser un vrai projet d’accueil de jour , cad une plate-forme d’insertion professionnelle avec une équipe et un vrai ancrage dans le monde du travail. Cela se faisait sur Nantes il y a quelques années et cela marchait très bien. Le droit commun est nécessaire et indispensable aux mineurs. Il est alors possible de penser en terme de restaurant d’application, métiers du bâtiments, production de jus de pomme, horticulture, école de conduite etc…
    Ce projet lié à celui de l’associatif permettrait à de nombreux professionnels de trouver leur place et à des mineurs de s’inscrire fermement mais surement dans notre société et on peut l’espérer sur notre territoire.

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