Protéger les libertés publiques

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L’Etat doit garantir la liberté de manifestation. C’est pourquoi l’intérêt d’une démocratie commande toujours d’élever le niveau de la police et non de l’abaisser, tant, sans son concours actif, la protection des libertés relève du vœu pieux.

Mais son bras ne doit pas faiblir quand il est confronté à une émeute. Le dernier mot doit impérativement rester à la loi. On peut combattre une politique mais quand un gouvernement légitime prend des décisions, elles doivent être respectées.

Il est donc inquiétant de voir en Grande Bretagne, des policiers reculer devant les violences exprimées dans les rues. Il est vrai qu’outre manche, les forces mobiles telles que les CRS ou les escadrons de gendarmerie mobile n’existent pas. Et dans une situation de tension extrême comme celle que connait ce pays, ce manque est préjudiciable.

C’est l’occasion ici de souligner le professionnalisme dont font preuve ces unités. Par leur souplesse d’emploi et leur efficacité, elles sont des instruments à la fois utile, solide et sûr à la disposition du gouvernement.

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Une réponse à Protéger les libertés publiques

  1. seb dit :

    « L’Etat doit garantir la liberté de manifestation. »

    Ce n’est pas « l’Etat » mais la « République française » qui garantit des libertés, dont celle de manifester. (Dans le cadre des lois) L’Etat n’est qu’un instrument – la fameuse force publique que mentionne la DDHC – du régime politique, lequel – bien évidemment – doit être légitime aux yeux de la Nation.

    « Son bras ne doit pas faiblir quand il est confronté à une émeute. »

    Louis XVI aurait donc dû ouvrir le feu sur son Peuple à vous entendre !? Idem pour Charles X ou Louis Philippe ? Et si l’on va part là, il était parfaitement légitime que Thiers assassine les partisans de la Commune ? Que la Convention martyrise les citoyens défendant la personne du roi ? Ou que Charles IX déclenche la sanglante Saint Barthélémy ?

    « Le dernier mot doit impérativement rester à la loi. On peut combattre une politique mais quand un gouvernement légitime prend des décisions, elles doivent être respectées. »

    Un gouvernement ne peut pas prendre de décisions, puisque c’est un concept politique : démocratie, république, monarchie, empire, etc. Un Gouvernement, oui.

    Au reste, le dernier mot ne doit revenir à la « loi » que si elle même est conforme à la DDHC. La légitimité d’un Gouvernement ne rend pas ses décisions légitimes pour autant !
    -La Convention était légitime…La loi des suspects une violation de la DDHC !
    -Charles IX était légitime…L’assassinat de tous les protestants de France contraire à ses serments pendant le sacre !
    -Louis XVI était roi légitime…Son soutien à l’armée autrichienne ne l’était pas !

    S’il y a quelque chose que nous a appris la Révolution française, c’est bien çà : la légitimité d’un Gouvernement est correlée à la légitimité de ses actes. L’article 16 de la DDHC est en la matière tout a fait clair : la Constitution est l’acte qui détermine la légitimité de tout acte d’un gouvernement. Si ce dernier viole la Constitution, il perd sa légitimité, ses actes pareillement. En outre, la Constitution elle même doit intégrer deux points essentiels : une séparation des pouvoirs effective, le respect de la DDHC.

    Autrement dit, un gouvernement qui n’aurait pas une Constitution de cet ordre et ne respecterait pas icelle…Ne serait point légitime. C’est tout le sens du terme « pas de Constitution ». Puisque seule cette dernière légitime des actes, son absence les discréditent dans le même temps.

    « Il est donc inquiétant de voir en Grande Bretagne, des policiers reculer devant les violences exprimées dans les rues. »

    Comme il était inquiétant pour Louis XVI que la garde nationale fasse acte d’allégeance à « la Nation » ? Ou que les récents « révolutionnaires » dits « arabes » trouvent un soutien dans l’armée ?

    Je ne prétends pas légitimer les actes commis en Angleterre. Mais les dénaturer sur ce motif qu’un policier se doit à l’Etat avant d’être à la Nation me semble être une violation directe des idéaux de 1789, qui veulent, tout au contraire, que les forces de l’ordre se rallient à la cause de la Nation.

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