Crise du lait

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Hier, en lisant les premiers articles sur la crise du lait, j’ai pris l’initiative d’appeler des producteurs installés dans la circonscription, à Plomelin notamment.

Quelques notions sont simples à comprendre pour tous ceux qui, comme moi, ne sont pas des spécialistes de ces questions. Et d’abord le prix : c’est en ce moment le même qu’en 1982, un plancher historique ! Ensuite le fait que parallèlement, les prix payés par les consommateurs n’ont connu aucun mouvement de baisse significatif.

Les causes sont connues, même si le gouvernement cherche à les cacher. C’est d’abord la dérégulation du marché au moment des accords de la PAC en 2003 et la disparition des quotas laitiers programmée dès cette date.

C’est ensuite, la remise en cause en 2008 des mécanismes de fixation du prix du lait au sein de l’interprofession laitière, au détriment des producteurs, au nom de la libre concurrence.

C’est enfin, la fin des quotas laitiers en 2015 qui provoquera une très forte restructuration de la production dont les effets commencent déjà à se faire sentir.

Dans tous les cas donc, il est urgent d’obtenir le rétablissement des mécanismes de régulation, la réouverture à l’échelle européenne des discussions sur les quotas, la poursuite durant toute la campagne laitière du gel de 1 % d’augmentation des quotas et la mise en place d’un observatoire des marges qui fassent la lumière sur ceux qui profitent de cette situation.

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4 réponses à Crise du lait

  1. bisounours dit :

    la régulation des marchés c’est favoriser des producteurs qui ont des coûts de production supérieurs à d’autres, ces derniers étant souvent européens.
    POur quelles raisons empécher des nouveaux entrants sur le marché du lait ? ne me dites pas que c’est pour des raisons sanitaires…c’est du pipo.
    Comme d’habitude mieux vaut brosser dans le sens du poil une population locale à fort potentiel de nuisance, que d’expliquer sereinement les avantages et les inconvénients(ily en a!) d’une saine concurrence (qui parfois, et oui!, favorise aussi les consomateurs de base que nous sommes!).
    Et puis pourquoi les coûts de production sont supérieurs en France : chercher pas, fiscalité des revenus et sociales, règlementation, normes…
    Favorisont la baisse des dépenses -par ex nombres d’élus et leurs rémunération- et la fiscalité pourra être abaissée….

  2. Stéphane dit :

    Les commerces ont interdiction de vendre à perte. Pourquoi ne pas ajouter à la loi que les producteurs ne peuvent vendre à perte ??? (ce qui est le cas des laitiers aujourd’hui).

  3. alain paugam dit :

    Tu propose une planification, en somme, pour lutter contre une économie de marché . Paradoxale pour un socialiste qui a adotpté l’économie de marché dans le préembule de sa chartre constituante en Juin dernier.

  4. Jean RAMBERT dit :

    Du fait de la considérable diminution du nombre de coopératives, d’industriels et de producteurs dans l’UE, le dossier a du perdre de sa complexité depuis le début de la PAC.
    Une fois la sécurité alimentaire des pays de l’UE et la juste rémunération des producteurs assurées, faut-il aider à l’export ?

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