Samedi, nous étions très nombreux aux Halles St François. Toute la gauche était là, Piero Rainero et les communistes, Georges Cadiou, Naig Le Gars de l’UDB, ; Philippe Butin du PRG, Loïc Philippon de Kemper 2010, des démocrates du centre et des dizaines de socialistes.

Intervenant avant-bernard, j’ai dit ma confiance. Je crois sincèrement que notre campagne sera victorieuse. Non parce que nous l’entendons tous les jours, dans ce domaine, nous avons appris à nous méfier de l’euphorie. Chaque élection est indépendante de l’autre, les résultats d’hier n’annoncent rien.

J’ai d’ailleurs rappelé qu’il y a près de 20 ans, en 1989, un an après un triomphe présidentiel (59.64 % pour François Mitterrand ) et législatif (55.8 % pour Bernard Poignant), nous n’avions gagné que dans une triangulaire avec 250 voix d’avance. Il y a 13 ans en 1995, quelques semaines après l’éclatant 54.39 % de Jospin, seuls 24 voix nous séparaient de l’abime. Il y a 6 ans c’était écrit, Lionel Jospin devait être président de la République. Et l’an passé, Ségolène Royal devait balayer Nicolas Sarkozy.

Non, si nous allons gagner c’est parce que par notre façon de faire campagne, par les thèmes que nous utiliserons, par les propositions crédibles et originales que nous ferons, nous saurons emporter la confiance des Quimpérois.

Le projet de rétention de sûreté a été voté à l’Assemblée et doit venir au Sénat dans quelques jours. Son contenu continue heureusement de faire débat tant il tourne le dos à notre tradition pénale.

Ainsi Libération a repris l’autre jour pour les publier sur une pleine page les notes parues sur ce blog. De son côté, le très droitier hebdomadaire Valeurs Actuelles vient de consacrer un article à stigmatiser l’attitude des députés socialistes. Les aumoniers des différents cultes ont aussi estimé devoir produire un communiqué pour marquer leur défiance vis-à-vis de la philosophie de ce texte.

Enfin et surtout, des commentaires de lecteurs de ce blog sont revenus sur mon attitude. A mes lecteurs, je veux d’abord dire que si j’ai blessé, j’en suis désolé. Mes phrases étaient sans doute maladroites.

Je ne nie pas la dangerosité d’un certain nombre de personnes. Ce serait absurde et relèverait du déni de la réalité. Y faire face est donc un devoir. Mais pas à n’importe quel prix. C’est tout le débat, l’un des plus consubstantiels à “une politique de civilisation” puisqu’il contraint à trouver l’équilibre entre les impératifs de la sécurité publique et le respect des libertés individuelles.

Demain matin, je vous donne rendez vous à 11 h aux halles St François pour les vœux de Bernard Poignant, tête de liste de la gauche aux prochaines municipales des 9 et 16 mars.

Dans 50 jours, les Quimpérois choisiront l’homme, l’équipe et le projet qui animeront Quimper au cours de la décennie qui vient. Notre campagne démarre et notre ambition est forte : réveiller Quimper !

En effet, face à un monde qui bouge, l’équipe municipale en place a laissé associer l’image de Quimper à celle de déclin. Une nouvelle impulsion est indispensable. La ville a besoin d’une dynamique nouvelle, de méthodes innovantes et d’un véritable Maire qui entraîne et qui soit aussi un animateur d’équipe.

Quimper doit évidemment travailler en coopération avec les autres communes de la communauté d’agglomération et de toute la Cornouaille. Il lui faut développer des partenariats forts avec toutes les autres agglomérations dont Brest et Lorient car on n’est jamais aussi fort que lorsque que l’on est solidaire et complémentaire. C’est pourquoi Quimper doit aussi s’ouvrir à la Région, à la France, à l’Europe, au Monde. D’autres villes de taille identique le font : Quimper doit retrouver sa fierté, son ambition pour mieux rayonner !

A l’invitation de Pierre Maille, j’ai déjeuné hier avec le nouvel évêque de Quimper, Monseigneur Jean-Marie Le Vert. Et évidemment, je l’ai interrogé sur les propos de Nicolas Sarkozy à Latran.

J’ai été, en effet, surpris par nombre de ses propos. Quand celui-ci dit qu’’ un homme qui croit est un homme qui espère et l’intérêt de la République, c’est qu’il y ait beaucoup d’hommes et de femmes qui espèrent », n’est-ce pas laisser penser que, pour être de bons citoyens, il faut être d’abord des croyants ? Je ne dénie pas aux croyants le fait d’être de bons citoyens, mais il a y aussi ceux qui ne croient pas ! Et qui espèrent pourtant, qui espèrent pour la vie d’aujourd’hui et pas forcément pour la vie au-delà de la vie.

Quand il ajoute : « La morale laïque risque toujours de se changer en fanatisme quand elle n’est pas adossée à une espérance qui comble l’inspiration à l’infini ». Cela voudrait-il dire que lorsque l’on n’a pas une aspiration à l’infini, on aurait une morale laïque qui pourrait tourner au fanatisme ? Mais, n’y a-t-il pas de la part de ceux –pas tous, une toute petite minorité- qui ont justement cette aspiration à l’infini le risque de tomber dans le fanatisme, parce que la vie ici-bas n’aurait pas de sens ?

Quand il poursuit : « Dans la transmission des valeurs, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé car il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance », faut-il donc, pour transmettre une morale avoir le souci du sacrifice de sa vie ? Je ne dénie à aucun représentant religieux la capacité de fournir cette morale ; mais je ne lui reconnais pas cette capacité au nom de cette aspiration à l’infini, mais au nom de sa croyance, de sa valeur propre.