Archive pour juillet 2007

Aunotomie des facs (2)

Mardi 24 juillet 2007 | Publié dans Clash !

afficheCROUS_web.jpgSur le fond, nous considérons que ce texte n’est pas à la hauteur de l’ambition affichée par le Premier Ministre lui-même. Il ne fait qu’aborder un point tout à fait subalterne : l’autonomie des universités.

Parlant de ses intentions, François Fillon avait affirmé vouloir « s’engager à rebâtir l’université française en conduisant un jeune sur deux vers un diplôme de l’enseignement supérieur ». Comment ne pas l’approuver tant notre système est peu efficace, inégalitaire et inadapté ?

Malheureusement, le texte proposé ne parle quasiment pas des étudiants. Alors qu’il y a moins d’un an, un député UMP, aujourd’hui porte parole du gouvernement, avait rédigé un rapport sur la précarité de la condition étudiante, rien n’est fait pour la combattre. Chacun se désole que 90 000 étudiants quittent l’université sans diplôme et le texte ne parle que de l’organisation interne des établissements.

A quoi cela sert-il de renforcer les pouvoirs des présidents et des conseils d’administration si les moyens ne sont pas prévus pour tenter de modifier l’existant ? L’Etat est en fait le grand absent. N’est-il pas le garant de l’égalité des chances ?

Autonomie des facs

Mardi 24 juillet 2007 | Publié dans Clic ! | Crédits photo : Benoit Tessier - Reuters

3961887958-le-projet-de-loi-sur-les-universites-devant-l-assemblee.jpgDébut aujourd’hui de la discussion du projet de loi « relatif aux libertés et responsabilités des universités » présenté par Valérie Pécresse, ministre de l’enseignement supérieur. J’ai décidé de le suivre en séance d’un bout à l’autre. D’abord pour découvrir la totalité de la procédure et ensuite parce qu’en raison du sujet, je ne suis pas totalement ignorant des enjeux, ce qui devrait faciliter ma compréhension du processus législatif.

Les socialistes, sous la direction d’Alain Claeys, de Jean-Yves Le Déaut et de Pierre Cohen ont commencé à préparer ces débats il y a 3 semaines par une très longue série d’audition visant à entendre les points de vue de tous les partenaires de la communauté universitaire (syndicats, conférence des présidents,…). A la veille de l’ouverture, la plupart (25 organisations) se sont mis d’accord pour adopter une motion demandant le rejet du projet.

Ensuite, ce fut le travail en commission, en l’espèce, de celle consacrée aux « affaires culturelles, familiales et sociales». Le temps manquant, le travail fut bâclé et le rapporteur est vite apparu comme très fermé à nos amendements.

Et ce jour, à 15 h, va débuter la discussion en séance plénière dans l’hémicycle devant des bancs assez remplis. 30 articles composent le texte, et le vote est prévu demain mercredi. Le PS a prévu de déposer une cinquante d’amendements. 

Une femme Présidente de la République

Lundi 23 juillet 2007 | Publié dans Smack !

untitled.bmpPratibha Devisingh Patil, avocate de 72 ans, vient d’accéder au poste de Présidente de la République Indienne en totalisant 65, 82% du collège électoral constitué par les élus des parlements nationaux et régionaux. C’est la première femme à exercer cette fonction.

Pour y parvenir, elle a bénéficié du soutien de son parti, le Parti du Congrès et de sa présidente, Sonia Gandhi, en récompense de sa totale fidélité. Mais sa carrière fut aussi un atout. Première femme à accéder au poste de gouverneur du Rajasthan en 2006, vice- présidente du Sénat, elle n’a jamais perdu la moindre élection.

Après avoir longtemps été l’emblème de la lutte contre le pouvoir masculin, ce qui lui valut de nombreux détracteurs et des attaques violentes notamment sur les nombreux fonds qu’elle avait mis en place pour la gestion d’établissements sociaux et scolaires, elle s’est au fil du temps imposée comme la candidate satisfaisante à plusieurs égards.

En Inde, le rôle du chef de l’Etat  s’apparente à celui du Président de notre IVème République. Garant des institutions, il est élu pour cinq ans et n’a pas de réels pouvoirs exécutifs à l’exception du commandement suprême des forces armées et du pouvoir de déclarer l’état d’urgence. Il remplit donc un rôle essentiellement honorifique alors que le premier ministre, dont il doit approuver la candidature, est celui qui gouverne le pays.

Election en Turquie

Dimanche 22 juillet 2007 | Publié dans Blablabla...

turc.jpgLes turcs votent aujourd’hui. Ces législatives anticipées devraient mettre un terme à la crise politique qui a éclaté en mai dernier quand le parti islamo-démocrate, au pouvoir depuis novembre 2002, l’AKP a présenté un candidat à l’élection présidentielle dont l’épouse porte le voile.

Si cette formation devait remporter la consultation comme les sondages l’indiquent, elle serait tout simplement le premier parti, dans l’histoire de la République turque, à être ainsi récompensé par ses électeurs et reconduit dans son mandat. L’AKP n’aurait donc pas souffert des troubles occasionnés par l’élection manquée d’ Abdullah Gül.

Ce succès sera cependant quelque peu gâché par les perspectives plutôt sombres d’une élection présidentielle qui sera la première et délicate mission du futur Parlement, puisque le chef de l’Etat, est élu par les députés. A moins que l’AKP ne réussisse à obtenir la majorité des deux tiers au parlement, il rencontrera les mêmes obstacles qu’il y a quelques semaines. Conscient de ce piège, le premier ministre Recep Tayyip Erdogan a ainsi déjà annoncé qu’il n’insisterait pas pour maintenir son candidat et qu’il pourrait en accepter un autre.

Au plan européen, la reconduction de l’AKP confirmera aussi la volonté des électeurs d’une pleine et entière adhésion de la Turquie à l’Union.