Signer pour la clarté

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afp jounral.jpgC’est aujourd’hui que les préfectures doivent faire parvenir les imprimés officiels aux « citoyens habilités par la loi à présenter un candidat » selon les termes utilisés par le Conseil Constitutionnel, garant de la procédure. Ceux-ci ont jusqu’au vendredi 16 mars pour les retourner au Palais Royal (!).

Mardi, Olivier Besancenot – qui n’aime les socialistes qu’une fois tous les cinq ans – dénonçait des supposées « pressions exercées via le chantage aux subventions ». Hier, c’était José Bové qui critiquait cette formalité « La démocratie est menacée. Les grands partis politiques ont décidé de la verrouiller ». Tout cela est bien excessif.

Dans le Finistère, il y a théoriquement 401 élus en capacité de parrainer. Ce sont les maires, les conseillers généraux, les conseillers régionaux, les parlementaires, les présidents de communautés de communes. En fait, nous sommes 336, compte tenu des cumuls de mandat.

Et les élus socialistes ne sont que 86 dans ce total. Il reste donc 250 signatures possibles pour tous les autres candidats ! Notre rôle n’est pas de garantir le pluralisme des candidatures mais de donner toute sa clarté à l’élection présidentielle.

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14 réponses à Signer pour la clarté

  1. GL dit :

    Pluralisme politique et capacité de présenter un candidat aux présidentielles me semble aussi lié que que faire de la peinture et être un artiste, jouer du pipeau et appartenir au Philarmonique de Berlin .
    Donner son opinion est un droit , une satisfaction certainement et quelque fois une necéssité, s’engager à gouverner les hommes et le pays est d’une autre nature et d’un autre calendrier .
    Tous les orateurs de Hide Park à Londres ne sont pas postulants au 10 Downing Street…!

  2. jpb dit :

    C’est que Olivier Besancenot et José Bové ne disposent pas d’un réservoir de maires qui partagent leur opinion. Passer d’un groupuscule idéologique à une représentativité réelle sur le terrain est somme toute mission impossible. Les petits ruisseaux qui finissent dans le désert ne pèsent pas lourd. Le droit à l’expression ne leur est pas contesté, et le bruit tonitruant qu’ils exercent ne correspond pas à l’écho que leur renvoie leur électeurs.
    Le rôle d’un socialiste et de pouvoir structurer la société d’après sa propre vision, et non de servir de valet à des personnages qui n’ambitionnent que de la supplanter.

  3. emmanuel dit :

    Je m’interroge quand même sur la légitimité des élus (essentiellement locaux d’ailleurs) pour faire le tri entre les candidats. On voit très bien par ce système que les communistes qui ont encore un nombre certain d’élus locaux sont anormalement avantagés sur d’autres familles politiques qui représentent pourtant au niveau national plus d’électeurs.

    Ne devrait on pas réformer ce système, en substituant les signatures d’élus par celles d’électeurs inscrits sur les listes électorales, en nombre bien évidemment plus important : on pourrait imaginer que pour se présenter les candidats devraient réunir l’appui de 2, 3, 4, 5 % du corps électoral issu de tous les départements. Les moyens de communication électroniques rendent aujourd’hui réalistes cette solution à la fois pour la collecte de ces appuis et pour le contrôle de leur réalité.

    Par ailleurs, s’il est vrai que  » Donner son opinion est un droit , une satisfaction certainement et quelque fois une necéssité, s’engager à gouverner les hommes et le pays est d’une autre nature et d’un autre calendrier », on peut quand regretter qu’en france l’absence totale de representation à la proportionnelle fait de l’élection présidentielle la vitrine de tous les mouvements politiques, même de ceux qui ne prétendent pas réellement et sincèrement diriger le pays.

  4. dominique A dit :

    Je trouve votre dernière phrase choquante et ambiguë.
    Ambiguë : La clarté que vous souhaitez donner à l’élection se réduit-elle, dans votre esprit, à un combat manichéen UMP/PS ?
    Choquante : Garantir le pluralisme me semble être la mission de chacun de nous. Qu’un élu ne se sente pas concerné par la sauvegarde d’un des socles de notre démocratie (qui le fait vivre) m’apparaît comme choquant ! Que cette phrase soit prononcée par un élu socialiste me laisse sans voix ! Ne pas garantir le pluralisme c’est mettre ses ambitions partisanes au-dessus de l’intérêt supérieur de la nation. Rafraîchissez-moi la mémoire, y a-t-il eu des élections en 2002 ? Un référendum depuis ? De grâce arrêtez la politique et préférez-lui la gouvernance, peut-être le peuple se reconnaîtra-t-il, enfin.

    Réaction de JJU :

    Relisez les phrases qui précédent la dernière. Il y a dans le seul département du Finistère 250 signatures qui peuvent parrainer tous les autres candidats. Le PS ne représente ainsi que 25.5 % des parrains potentiels. Que des élus socialistes signent pour leur candidate où est le drame ? Je persiste à ne pas voir pourquoi quand le PS demande à ses adhérents – tous élus qu’ils soient en vertu du vote de leurs électeurs (car s’ils sont élus c’est bien parce qu’ils sont présentés par le PS non ?) – de choisir celle qu’ils ont investi est une atteinte au « socle de notre démocratie »…. Et puis je vous invite aussi à relire toutes les déclarations d’Olivier Besancenot en 2002 quand, tout en ayant bénéficié de signatures socialistes – y compris dans le Finistère – il fit de Lionel Jospin sa cible privilégiée.

  5. Tandin Jean-Pierre dit :

    La question de la représentativité des divers partis politique est une vraie question. La représentativité au sein de nos assemblées aussi. Il me semble que notre démocratie, qui devrait être davantage parlementaire, gagnerait à ce que les grands courrants politiques – même ceux qui ne me plaisent pas – y soient représentés.
    C’est un vieux débat … et le coup du « je n’ai pas mes 500 signatures  » est aussi une vielle habitude.
    N’y a-t-il pas une contradiction entre l’absence, aujourd’hui supposée, de certains candidats et la démocratie participative tant vantée dans notre parti actuellement ?
    Nous avons appelé à une mobilisation pour le vote … quid de ceux qui n’auraient pas de candidat ?
    Il me souvient d’un référendum sur le TCE où certains socialistes pensaient que ce n’avait pas été une bonne idée que d’avoir demandé un référendum ??? !!!
    Prendre le pouvoir c’est bien, c’est même parfois indispensable. Faut-il pour cela devenir comme les entreprises françaises qui préfèrent être en situation de monoplole ?
    Nous gagnerons parce que nos idées sont fortes et rassembleuses … à nous de convaincre !

  6. René dit :

    2002 avait permis le pluralisme au premier tour et avait démontré que cette élection présidentielle n’est pas démocratique. Est-il immaginable qu’une seule femme ou un seul homme puisse représenter plus de 60 millions de personnes. On peut l’imaginer dans le cadre d’une royauté ou d’une dictature :(
    Mais pour ne pas revoir le second tour de 2002, je voterai Ségolène au premier et je comprends très bien que le PS garde ses signatures.
    Et je pense que c’est rendre service à l’organisation que je préfère, de ne pas lui donner de signatures et ainsi éviter qu’il ne présente une candidate qui n’aurait fait qu’un score déplorable….

  7. Démo dit :

    C’est la vision socialiste de la démocratie dont JJ Urvoas est un parfait spécimen…

    Réaction de JJU :

    Ce n’est pas un dirigeant socialiste qui a déclaré « l’investiture aux législatives ne pourra être accordée aux adhérents qui auront soutenu un autre candidat que celui des Verts”? C’est Cécile Dulot, secrétaire nationale des Verts, la semaine dernière.

  8. Alice dit :

    Je trouve dommage que le PS n’aide pas les candidats qui sont prêt à gouverner avec lui à obtenir ces signature, ceux qui disent clairement qu’ils appelleront à voter Ségolène Royal au second tour, c’est à dire Marie-Georges Buffet et Dominique Voynet. Cette quête aux signature les affaiblit, cela rend même caduque toute possibilité de contrat de gouvernement. Et si la gauche est historiquement basse, c’est peut-être aussi parceque les deux mouvements que ces candidates représentent sont inaudibles en ces temps de focalisation des médias sur le duo Sarko-Ségo.
    Si le PS fait le plein des voix de la gauche au premier tour gràce au « vote-utile », il sera difficile de gagner le second.

  9. jpb dit :

    Mais Alice, le rôle du PS n’est pas de servir la soupe aux extrêmistes qui le combattent. Sur la base d’un programme de gouvenement, ils peuvent venir s’unir. C’était la proposition de DSK. Si la gauche est basse, c’est qu’il y a un glissement des électeurs vers la droite, et suivez mon regard, vers le centre.
    Si le PS n’offre pas aux électeurs le plus différentiel comme on dit en terme de marketing, le deuxième tour risque fort de ne pas être celui de la victoire.

    L’électeur est devenu un consomateur exigeant, il en veut plus avec son bulletin de vote…

  10. Alice dit :

    Les verts et le PC ne sont pas extrêmistes, ce sont des partenaires potentiels pour un gouvernement. Ils composent très souvent des majorités municipales avec le PS. Attention aux mots. Et si ces partis à gauche du PS ne rencontrent pas assez d’auditoire, je ne suis pas sure que leurs électeurs soient actuellement rassemblés sous l’étendard socialiste (pour l’instant). Sarkozy, est celui attire la plus grande part de l’électorat polpulaire. Avoir un parti à sa gauche qui peut agréger une partie de ces personnes récalcitrantes au socialisme (par rejet des partis de gouvernement), ne me semble pas préjudiciable dans une stratégie à deux tours. Par contre, pour Besancenot et Bové, je suis d’accord pour dire qu’il n’est pas souhaitable de leur filer des signatures, pour les raisons qu’évoque Jean-Jacques. Le PS était l’ennemi à abattre pour Besancenot aux dernières présidentielles.

  11. noël dit :

    J’ai déjà lu à de nombreuses reprises sur ce blog ou sur des blogs voisins, que la question de l’élection du président au suffrage universel n’était pas la bonne méthode… Vieux débat qui nous ramène 40 ans en arrière.

    Si on procédait comme sous la IVe, on n’aurait pas eu cette inscription massive sur les listes électorales, et il n’y aurait pas de débat public comme maintenant, en plus les petits candidats auraient encore moins voix au chapître, puisqu’ils n’ont aucun parlementaire. Donc, je suis résolument pour le système actuel, d’autant plus que la télé est incontournable, et maintenant internet. L’autre système, c’est l’américain avec ses grands électeurs, est-ce mieux? Les français se sentiraient dépossédés de quelque chose.

    Je ne m’inquiète pas pour marie-georges, elle aura ses 500 signatures sans nous; pour dominique, c’est autre chose, je fais confiance aux dirigeants pour trouver la formule qui convient. Pour le reste, on ne va quand même pas donner des couteaux pour se faire frapper dans le dos; on n’est pas maso.

    Les 500 signatures, on peut discuter, mais c’est pour éviter les candidats complètement farfelus (déjà vus). D’ailleurs, les premières fois c’était beaucoup moins (300?) et il n’y avait pas un nombre de départements minimum.

    Alice, c’est exactement l’inverse, plus notre score sera haut au premier tour, et plus on aura de chances de gagner au second; Le second est un amplificateur du premier.

    Combat manichéen? Du bien contre le mal? Et qui représente l’un ou l’autre? UMP/PS? Tout à fait d’accord avec JJ, c’est justement l’intérêt supérieur de la nation (et des citoyens) qui commande qu’il y ait deux visions tranchées autant que faire ce peut, pour les vrais postulants à la présidence. Les autres figurants, le choeur, à son rôle d’accompagnement, le verbe lui est donné.

  12. René dit :

    1er tour de 2002

    M. JOSPIN Lionel 16,18%
    Mme LAGUILLER Arlette 5,72%
    M. CHEVENEMENT Jean-Pierre 5,33%
    M. MAMERE Noël 5,25%
    M. BESANCENOT Olivier 4,25%
    M. HUE Robert 3,37%
    Mme TAUBIRA Christine 2,32%
    M. GLUCKSTEIN Daniel 0,47%
    Total pour la gauche 42,89%

    Il faut contater que les « couteaux pour se faire frapper dans le dos » venaient d’une défection de l’électorat de gauche et principalement d’un manque de mobilisation des différents courants du PS.
    Je crois que le PS a fait cette même analyse puisque tout les courants se retrouvent dans le Staff du pacte présidentiel de Ségolène ce qui va peut-être me permettre de ne pas voter PS au premier tour….. :)
    Pour le régime présidentiel, il n’est pas le seul régime démocratique et pas forcément le meilleur. Si pour certains la 4ème sert d’épouvantail c’est qu’ils ont bien intégré la propagande de De Gaulle pour justifier son coup de force qui lui a permis de prendre le pouvoir en 58
    Il faut savoir inventer comme la gauche italienne qui avec des primaires a pu gagner, peut-être de justesse mais sans ces primaires c’est l’autre Silvio Berlusconi qui serait passé

  13. noël dit :

    En 2002, certains électeurs ont cru pouvoir aller batifoler un tour, la partie étant gagnée!

    Le total des voix strictement de gauche n’a jamais atteint les 50%.

    Ne pas voter PS au 1er tour, c’est offrir un jocker à Sarkozy.

    Je ne confond pas régime présidentiel et élection du président au suffrage universel.

    La gauche italienne à sa propre histoire, en particuler celle du PC, très différente de la nôtre. Précédemment, il y a eu l’olivier…etc.

  14. François dit :

    Le total des voix de gauche n’a jamais atteint 50%.
    Le total des voix de Ségolène, n’en parlons même pas.
    Contre Sarko, votez Bayrou !

    Réaction de JJU :

    La multiplication des pseudonymes que vous prenez pour intervenir sur ce blog au service d’une seule et même idée n’arrivera pas à masquer une évidence : on ne combat pas Le Pen en votant pour De Villiers ! Et donc pour éviter Nicolas Sarkozy, le seul vote du changement est le bulletin « Ségolène Royal »….

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