Pour la Gauche Unie

Lundi 8 janvier 2007 | Publié dans Blablabla...

louvictsamothrace.jpgJe viens, en ma qualité de mandataire départemental de Ségolène Royal, de présider la 2nd réunion du COCODEP (voir note du 5 décembre). Nos camarades du MRC y participaient confortant ainsi la dynamique engagée autour de notre candidate avec l’appui du PRG.

Ecoutant les échanges, je ne pouvais m’empêcher de penser au Parti Communiste et aux Verts qui auraient parfaitement leur place autour de la table. Je ne pleure pas le fait qu’il n’y ait pas de candidature commune de la gauche dite « antilibérale ». Je ne m’en réjouis pas particulièrement non plus : je respecte les militants de ces collectifs, qui expriment des convictions à gauche, avec lesquelles j’ai certes des désaccords, mais aussi des convergences que je n’oublie pas.

Mais je sais combien la prédominance des premiers sur les seconds aurait fait les beaux jours de la droite. Un premier tour concurrentiel entre deux blocs à gauche aurait vu s’imposer par la force des choses une campagne de différenciation, principalement dans le but d’affaiblir le PS, qui aurait mis en danger le rassemblement indispensable au second tour.

Or, une seule chose m’importe dans ce scrutin : battre la droite pour faire réussir la gauche dans la durée. Ce qui est parfaitement incompatible avec le petit jeu malsain consistant à essayer de démontrer qui est la « bonne gauche » et qui est la « mauvaise ».

6 réponses à “Pour la Gauche Unie”

  1. jpb dit :

    L’avenir politique de la France, c’est une sociale démocratie bien tempérée qui crée de la richesse avant de la redistribuer. Les extrêmistes de tous poils ne s’y retrouvent pas, et ce n’est pas grave.

    Le but, c’est la cohérence, pas l’illusion.

  2. Nicolas dit :

    Je suis d’accord Jean-Jacques, mieux vaut en effet que nous nous épargnions ces questions de savoir qui est 100% à gauche et qui ne l’est pas (80% ? 40% ? 20%?).

    Je crois que l’important est de battre la droite et de faire reculer l’extrême-droite, beaucoup ont compris cela en voyant les effets du 21 avril.

    J’espère que c’est là le sens des inscriptions nombreuses sur les listes électorales fin 2006…

  3. noël dit :

    Les inscriptions de la fin de l’année se distribueront sur l’échiquier électoral.
    Gagner dans la durée, on l’espère tous; mais j’ai comme l’impression d’une sorte de sabotage préélectoral de la droite (chirac+sarkosy), dans le but de nous faire capoter le cas échéant, dans lequel on nous forcerait à renouveller la situation de 83 en pire ( lire l’article d’éric le boucher en dernière page du monde de dimanche: le droit au sérieux opposable); avec l’augmentation de la dette publique et la situation de notre balance commerciale, entre autre chose.
    Quant aux collectifs que je connais bien à brest, c’est pratiquement une resucée de “l’union dans les luttes” d’il y a plus de 20 ans! C’est sympa mais pas réaliste.
    A gauche, gauche. Il ne faut pas que le mot serve de paravent. Mais d’abord répondre aux problèmes concrets: santé, justice, prisons et le reste bien sûr; mais vous connaissez tous. Et serrer les boulons! Jusqu’où investir pour créer de la richesse plus tard? Durer, n’est pas gagné d’avance.

  4. un argonaute dit :

    Faire gagner la gauche sur la durée, oui et c’est ça le problème. Devoir de victoire, à nouveau au pouvoir la jouissance retrouvée, la frustration oubliée…moi je veux bien, mais il faut savoir en faire quelque chose de ce pouvoir. Car la patholohie des politiques est de vouloir être en haut et d’y rester. Et on dira ce qu’on voudra sur Mme Royal mais elle ne diffère pas beaucoup des autres, “drogués du pouvoir” pour utiliser l’expression de Mr Baguenard. Je ne veux faire aucune polémique, je suis socialiste et par conséquent j’ai les mêmes objectifs que les autres militants, mais la démocratie participative passe aussi par le fait de laisser sa place si on ne fait pas l’affaire ! Tant de promesses faites … Ne decevons pas à nouveau les français, alors qu’ils reprennent confiance en nous.

    Au fait cher Noël, notre cher ministre de l’Intérieur Sarkozy s’écrit avec un Z…

  5. noël dit :

    Bien vu argonaute. C’est une coquille!
    “Laisser sa place si on ne fait pas l’affaire”. La plupart du temps, il faut passer par la case “battu” pour qu’il y ait changement de tête. La faute à qui? D’un peu tout le monde sans doute, des militants sûrement, mais infiniment plus des élus. Quand même, en 5 ans, on a été incapable de découvrir et de mettre en place un ou une candidate sur brest-rural! L’inertie, le manque de volonté, le respect des élus en place, c’est très mal vu de poser les bonnes questions; je me souviens que t.kerdraon avait annoncé en 93 à sanquer qu’il n’irait pas au dela de 60 ans, il a tenu parole, mais c’est un cas quasiment unique dans les annales du parti. Et me dit-on, c’est une décision personnelle qui ne peut faire école.
    Je pense que si F. Mitterrand avait été élu en 74, il aurait pu faire 3 mandats.
    Je crois que le pouvoir doit remplir le cerveau d’adrénaline comme aucune autre jouissance…

  6. emmanuel dit :

    effectivement réussir dans la durée, ca consiste aussi à savoir partir avant de lasser les électeurs et avant de perdre le recul nécessaire à la bonne gestion la chose publique, mais en même temps la nature humaine étant ce qu’elle est peu d’hommes ou de femmes sont capables de céder le pouvoir sans se prendre une veste, alors c’est vrai que doubler la limite du cumul des mandats par une limite du renouvellement de ces mandats me semble nécessaire, par exemple 1 renouvellement pour les fonctions exécutives et 2 pour les fonctions délibérantes me semblent largement suffisantes, un peu plus de “précarité” dans le métier politique éviterait surement bien des erreurs

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